Plein feu sur les 5 étoiles
du Swissôtel Métropole Genève
Quai Général Guisan 23 - 1204 Genève - Tél. : 022 138 32 00 - Fax : 022 318 33 00



La Ville de Genève a signé le vendredi 20 mars 1998 un contrat de gestion avec la Société Swissôtel, filiale de SAirGroup. Depuis le 1er avril 1998, elle est chargée de l'exploitation de l'Hôtel Métropole, à Genève. L'Hôtel porte dès lors un nouveau nom : " Swissôtel Métropole Genève ".
L'Hôtel Métropole est sans conteste l'un des plus beaux hôtels de Genève. Construit en 1854, il a été acquis par la Ville de Genève en 1941. Aujourd'hui, il est le seul grand hôtel classé 5 étoiles situé sur la rive gauche du Rhône, très près du centre-ville et de la Vieille-Ville. Son charme et sa situation privilégiée, face à la Rade de Genève et au Jardin anglais, lui procurent un caractère unique.
La Ville de Genève est particulièrement heureuse d'avoir confié la destinée de l'Hôtel Métropole à une grande chaîne spécialisée dans l'hôtellerie. La Société Swissôtel apporte à l'Hôtel Métropole tout son savoir-faire, son expérience ainsi que les avantages de son immense réseau à travers le monde.
La Ville de Genève ne doute pas que l'Hôtel Métropole est désormais en de très bonnes mains. Son association avec Swissôtel donne à ce fleuron du patrimoine genevois toutes les chances de réussir.

Interview de M. Thierry Lavalley
Directeur Général du Swissôtel Métropole Genève
M. Thierry Lavalley quelles sont vos fonctions au Swissôtel, votre âge, nationalité et situation familiale ?
Je suis le Directeur Général du Swissôtel Métropole à Genève.
J'ai 44 ans et je suis de nationalité française et suisse, je suis marié et j'ai un petit garçon de 12 ans.

Pouvez-vous nous expliquer brièvement votre trajectoire professionnelle ?
Cela fait maintenant plus de 20 ans que je suis dans l'industrie hôtelière et dans la restauration. J'ai commencé ma carrière à Genève où à l'époque j'ai intégré le Noga Hilton qui venait d'ouvrir. Je suis resté là à travailler dans différents secteurs de l'hébergement entre autres, pendant 5 ans.
Dés 1985, j'ai quitté Genève, pour aller à Paris où j'ai poursuivi ma carrière au Sofitel Paris Invalide à Paris qui était à l'époque le porte drapeau de la chaîne Sofitel. J'ai pris les responsabilités de Directeur Général Adjoint, en charge de l'hébergement. C'étaient les années difficiles à Paris où il y avait beaucoup d'attentats, beaucoup d'alertes à la bombe dans les années 85-86-87, les affaires étaient difficiles, j'y ai fait trois années.
Je suis ensuite parti à Londres où j'ai travaillé dans la restauration, j'ai souhaité compléter ma formation hôtelière qui était l'hébergement et m'enrichir sur tout le secteur de la restauration, pour compléter mon bagage professionnel. J'ai travaillé à Londres pendant 2 ans de 87 à 88 pour reprendre au début de l'année 19879, les destinées d'un très bel Hôtel à Monte-Carlo, qui était en construction et qu'il fallait rouvrir : Le Métropole Palace, à l'époque était gérer par la chaîne Conrad International qui était la filiale Internationale de Hilton USA. J'ai été approché par la compagnie, et on m'a demandé d'ouvrir l'hôtel en tant que No 2 à l'époque, Directeur Général Adjoint. On a ouvert en 1989 cet Hôtel, ouverture difficile parce que c'était le premier Hôtel de cette nature en Europe, un magnifique Palace, géré à la façon américaine à Monaco, c'était un concept assez nouveau. Je suis rester 3 ans comme No 2. En 1992, toujours dans cet Hôtel, j'ai eu l'occasion juste au départ du Directeur Général de devenir et d'être nommé à mon tour Directeur Général où je suis resté encore 4 ans. Au bout de ces 4 ans, à la faveur d'une rencontre avec un Industriel suisse, je suis parti pour Neuchâtel où j'ai dirigé l'hôtel Chaumont et Golf, un très joli hôtel sur les hauteurs de Neuchâtel, où je suis resté 2 ans et demi, presque 3. A la faveur d'une belle opportunité sur Genève au début 1998, je suis parti rejoindre le groupe Swissôtel, qui à l'époque appartenait au groupe Swissair, pour prendre les destinées de l'hôtel Métropole. La ville de Genève propriétaire des murs de l'hôtel Métropole, venait de trouver un partenaire sous la forme de Swissôtel pour gérer son hôtel et m'a demandé de reprendre le Métropole pour pouvoir justement gérer cet hôtel et d'en faire un des fleurons de l'hôtellerie genevoise.

Quels sont les changements que vous avez apportés au Swissôtel depuis le début de votre mandat ?
J'ai tout changé, non seulement la structure de l'hôtel, et là évidemment je n'étais pas seul, nous avons opérer un énorme programme de rénovation qui a consisté à rénover l'hôtel de fond en comble, les chambres, les salles de conférences, les lieux publics, les restaurants et aussi cela n'était évidemment pas simplement cela qui fallait opérer même si cela était indispensable, il fallait changer l'état d'esprit, y mettre des normes, des standards et un sérieux international et j'ai pu grâce à une équipe de collaborateurs que j'ai mise en place m'attacher à redynamiser l'hôtel, lui conférer, luis donner un nouvel élan, un nouvel état d'esprit et en faire un hôtel avec des réflexes et une attitude professionnelle, tout ça pour en faire un hôtel à succès. Parce que je pense que la bonne formule, la bonne définition d'un hôtel à succès, c'est d'avoir des collaborateurs autour de soi, qui sont des collaborateurs heureux, parce que je suis persuadé que des collaborateurs heureux font que nous aurons des clients heureux et qui reviendront et à partir du moment où ces deux composantes fonctionnent, forcément les actionnaires ou les propriétaires d'un hôtel retrouvent leurs dividendes, retrouvent leurs bénéfices et donc je pense que des clients heureux, plus des employés heureux forcément termineront l'équation de dire que les propriétaires vont être des propriétaires contents d'exploiter leur hôtel.

Combien de personnes employez-vous pour l'hôtel et restaurant de Swissôtel ?
115 personnes, ça peut varier en fonction des mois de 2 ou 3 personnes, mais la moyennes sur une année c'est 115 personnes.

Combien de chambres, suites sont disponibles ?
127 chambres à l'heure actuelle dont 16 suites, toutes différentes les unes des autres, qui ont toutes leurs personnalités, leurs styles, leurs décors. Comme on peut le voir, le comprendre ou l'entendre, 16 suites est un peu plus que le 10% de l'inventaire total des chambres, qui correspond à la réalité du marché, à une réalité économique sur Genève où il faut que les très grands hôtels 5 étoiles aient quand même un nombre de suites important.

Quels sont les prix de celles-ci ?
Ils commencent pour les chambres standards à partir de Fr. 290.-- en occupation simple, et occupation individuelle et vont jusqu'à Fr. 750.-- pour les chambres en occupation double. Côté lac, donc il y a une fourchette qui est assez importante qui va encore une fois de Fr. 290.-- à Fr. 750.-- pour les chambres. Pour les suites, cette fourchette va de Fr. 650.-- à Fr. 5'000.-- pour les suites les plus importantes.

Quel est le nom du restaurant ?
Le restaurant Le Grand Quai.

Quelles sont les spécialités de votre Chef ?
Ce sont surtout des spécialités internationales. On a vocation d'être International, une clientèle internationale, les spécialités sont européennes, oui certes, Suisse, sans aucun doute aussi, mais c'est vrai que le chef n'hésite pas à faire une cuisine internationale qui correspond et qui rassemble le plus grand nombre de goûts possibles. Le chef de cuisine s'appelle Alain Blotton.

M. Alain Blotton est-il un chef de cuisine renommé ?
Oui, il l'est incontestablement. Il a été le bras droit de Paul Bocuse, il a dirigé l'école des arts culinaires d'Ecully en France sous l'impulsion de Paul Bocuse. Il a été au début de sa carrière le chef étoilé de l'hôtel Richemont et il a été le chef exécutif pendant 5 ans des cuisines du Métropole Palace, là où d'ailleurs je l'ai connu pour enfin et ensuite nous rejoindre ici à Genève au Swissôtel Métropole.

Vous faites souvent des soirées spéciales dont le fameux buffet de la mer, citez-nous en quelques-unes qui font aussi votre succès ?
Oui, c'est une des grandes spécialités de l'hôtel, mise à part effectivement quelques rendez-vous hebdomadaires, vous avez cité le buffet de la mer, vous avez entièrement raison, c'est la formule qui fonctionne ici, tout les jeudi soir et qui marche bien, parce qu'elle est d'un excellent rapport qualité prix. Nous faisons environs 5 à 6 fois par an des événements autour de la gastronomie, des événements autour des vins. Je suis effectivement reconnu, comme étant le spécialiste, celui qui réussit à faire venir les propriétaires des vins les plus célèbres, Je n'en citerai que quelques-uns, récemment, nous avons reçu la propriétaire de Château Margaux. Nous avons reçu Jean -Guillaume Pras, propriétaire de Château des Tournelles, Le Prince de Luxembourg propriétaire de Château Brion. Nous avons fait 24 soirées depuis 5 ans, toutes plus belles les unes que les autres avec comme dénominateur commun, la passion de ces gens là qui sont véritablement des célébrités et qui se déplacent que rarement parce que très demandés. Ils viennent chez nous, parce que nous avons maintenant la réputation d'être les professionnels de la gastronomie et du vin et donc ces gens là nous font confiance et viennent chez nous très régulièrement.
La prochaine grande soirée nous allons accueillir, le chef 2 étoiles au Michelin à l'hôtel Martinez du restaurant La Palme d'Or, M. Christian Willer, qui va venir accompagné des ses assistants, pour faire une grande soirée de gastronomie avec mon chef de cuisine.

Le Swissôtel est-il à ce jour tel comme vous le souhaitiez et avez-vous l'intention d'apporter encore une touche de votre savoir-faire ce qui fait votre renommée ?
Je crois que j'ai le sentiment de l'avoir modulé à mon esprit, j'ai le sentiment de l'avoir mis à mon image. Je crois cependant qu'il faut savoir rester modeste et probablement en tout cas et jamais prétentieux, on peut certainement améliorer beaucoup de choses. Je crois qu'au niveau des structures, nous sommes très bien, nous sommes probablement un des premiers fleurons de l'hôtellerie genevoise. Maintenant, en matière de service, on peut toujours mieux faire, on peut toujours s'arranger, le maître mot c'est la communication, c'est le dialogue, c'est l'écoute, c'est la formation et je crois qu'un Directeur Général ne peut pas se satisfaire de dire chez moi, tout est parfait. Si on a le sentiment qu'au niveau technique, on est au point et qu'on est aux normes et qu'on est parmi les meilleurs, je crois qu'il faut maintenant se concentrer sur le service, faire toujours mieux, trouver des idées, être créatif et faire en sorte qu'ensuite et bien que la reconnaissance soit la reconnaissance de la clientèle, clientèle fidèle qui vient toujours plus nombreuse au Métropole et qui surtout parle bien de notre établissement.

Vous vaquez à d'autres responsabilités que le Swissôtel, pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, ma compagnie vient de reprendre sous mon impulsion, un des restaurants les plus célèbres de Genève, le Restaurant du Parc des Eaux Vives, qui était fermé depuis 4 ans et qui vient de rouvrir sous notre impulsion. Le Restaurant du Parc des Eaux Vives est propriété de la ville de Genève, mais géré, dirigé par notre groupe. En ce qui concerne la direction sur place, je dirige aussi ce restaurant tout comme je le fais pour le Métropole. Le Restaurant du Par des Eaux Vives, c'est un magnifique restaurant composé d'une brasserie et d'un restaurant gastronomique et surtout pour la première fois de 7 chambres (5 chambres et 2 suites). Le Restaurant des Eaux Vives, c'est la plus belle situation géographique de Genève, c'est le lieu qui a de tout temps été l'endroit des Genevois, de nombreuses familles y ont réalisés leurs mariages, de nombreuses familles y ont organisés les baptêmes de leurs enfants, les communions de leurs enfants, bref, je crois qu'il n'y a pas une seule grande famille genevoise qui n'a pas fêté un événement, un déjeuner ou un dîner dans cet établissement. Donc pour nous beaucoup de fierté, de reprendre le fleuron de la gastronomie et de la restauration genevoise et évidemment l'opportunité de faire une belle synergie entre nos deux établissements, le Métropole et le restaurant du Parc des Eaux Vives. Synergie géographique, parce que nous sommes à 3 minutes, 4 minutes à pied des deux établissements et synergie, au niveau de la qualité entre deux établissements qui encore une fois sont les plus beaux de la ville.

Vous êtes un homme recherché pour votre savoir-faire, votre parfaite organisation, votre grande expérience dans l'hôtellerie. Ces qualités ont-elles pesées sur la balance quant à votre nomination au Swissôtel de Genève ?
C'est normalement pas à moi qu'il faudrait poser cette question. C'est normalement à mes employeurs qui m'ont engagé. Mais nul doute que le fait d'avoir travaillé à Monaco dans un environnement très particulier, où la clientèle est difficile, où la clientèle est exigeante, où la clientèle est célèbre, a certainement, pesé dans la balance pour Genève. Et le fait d'avoir travaillé dans un établissement difficile à Neuchâtel en terme d'économie et de finances où il avait fallu créer une nouvelle clientèle, donner une impulsion, un style à un établissement qui n'en avait pas lorsque je suis arrivé. Nul doute que mes deux dernières expériences ont probablement pesé dans la balance et ont fait que mes employeurs m'ont engagé. Mais encore une fois, je crois qu'il faudrait leur poser la question, mais probablement que l'équation Monaco, Neuchâtel, tout aussi différente l'une de l'autre, que ces destinations le sont, elles ont probablement le point commun d'avoir été pour moi à l'origine de mon engagement à Genève. C'est comme ça que je l'analyse, différant certes, mais complémentaires et c'était de cela dont avait besoin Genève, un Directeur qui a l'habitude des relations, un Directeur qui à l'habitude du public, de la clientèle, un Directeur qui sait donner un certain style, un dynamisme, mais en même temps, un Directeur qui a été confronté à des situations difficiles et qui a dû redresser la situation économique d'un établissement. Je pense que c'est l'ensemble de tout cela qui a probablement favorisé mon engagement dans cet établissement.

Passer de la principauté de Monaco au territoire suisse a dû vous changer la vie. Comment avez-vous vécu cette transition et quels souvenirs en gardez-vous ?
Non, je suis un de ceux qui dit que je vois beaucoup de points de convergences entre en tout cas, Genève et Monaco, même si Monaco est sur la Méditerranée et Genève sur le Lac Léman. Je crois que les deux villes ont beaucoup de choses en commun, d'abord en termes de sécurité et de propreté, j'y vois beaucoup d'aspects de convergences. En plus, je dois dire que nous partageons probablement l'essentiel de notre clientèle, une clientèle internationale, une clientèle de congrès, une clientèle faite de célébrités et en cela je n'ai pas senti beaucoup de différences entre les deux villes. Peut-être une ville était un petit plus latine qu'une autre, mais je n'ai pas du tout été dépaysé en arrivant à Genève par rapport à Monte-Carlo.

Quelles sont les dernières nouveautés à venir au Swissôtel ?
Le programme, le lourd programme d'investissement est pour ainsi dire terminé. La grande nouveauté 2004 est sans aucun doute un deuxième et nouveau concept de restauration qui s'appellera le Bistrot Hall, un concept assez révolutionnaire de restauration rapide, à la façon 5 étoiles, où on pourra y manger de délicieux sandwichs servis sur assiette, avec des produits très haute gamme et un concept de vin servi au verre, le tout dans une ambiance détendue, chic, élégante, et en même temps jeune et dynamique. Tout ça c'est le programme 2004, ouverture prévue normalement dans la première quinzaine du mois de mai.

Vous avez des albums photos impressionnants de personnalités importantes qui sont venus au Swissôtel. Lesquelles de ces célébrités vous ont le plus marqué ?
Effectivement un très grand nombre de célébrités sont venues à Genève au Métropole chez nous. C'est toujours difficile de réfléchir et de mettre le doigt sur un nom, mais incontestablement si aujourd'hui je dois sélectionner un nom par rapport à sa célébrité, par rapport au succès qu'il a actuellement et par rapport justement à la simplicité et à la gentillesse dont il a fait preuve quand il était chez nous, à sa disponibilité aussi envers moi, je n'ai quasiment aucun doute à dire, que celui qui m'a le plus marqué a été Johnny Deep, qui était là avec son épouse Vanessa Paradis.

Quels sont vos souhaits professionnels pour les années à venir ?
Le développement de mon entreprise, qu'elle continue sa courbe ascendante, au niveau des résultats. Que mon entreprise soit une entreprise profitable, que mes employés soient contents d'y travailler, que mes employés soient épanouis, et naturellement que mes clients reconnaissent le Métropole comme étant le meilleur établissement de Genève.

Vos souhaits privés ?
Incontestablement de garder la santé. La Santé est le moteur de la vie et si la santé ne me fait pas défaut, je suis motivé, disponible et dynamique à réaliser beaucoup de projets. Je crois qu'il faut que la santé, dans un métier difficile comme le nôtre, qui réclame beaucoup de disponibilités, il faut que la santé m'accompagne le plus longtemps possible. Donc forcément, mon souhait, c'est la santé avec un grand S.

Interview fait le 1 octobre 2003, par Brigitte Chatelard Storrer

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